
Découvrez comment les stades congolais se transforment en scènes musicales vibrantes. Entre chants, danses et football passionné, vivez l’ambiance unique des matchs en RDC comme une véritable célébration.
Football et musique en RDC : quand un match devient une fête
En République démocratique du Congo, tous les matchs de football ressemblent à une fête de quartier avec un tableau d’affichage. Les supporters arrivent plusieurs heures à l’avance, sur des motos avec des radios et de la musique locale. À l’extérieur des guichets, les tambours battent la mesure. Le stade est rempli de chansons en lingala et d’improvisations en swahili. Le football, dans ce cas, n’est pas seulement un sport, mais un rituel culturel associé à la musique, à l’identité et aux affaires. Vous vous demandez où le football se transforme en une véritable fête ? Lire la suite.
La popularité du football en RDC
Le TP Mazembe attire plus de 20 000 supporters à Lubumbashi, et l’AS Vita attire une foule de plus de 30 000 personnes au Stade des Martyrs à Kinshasa. Il ne s’agit pas de supporters venus assister à un simple match, mais de personnes venues en bus ou à pied, suivant les résultats sur télécharger melbet et débattant des compositions d’équipe. Des dizaines de familles entières s’entassent dans des tribunes en béton délabrées, visages peints, drapeaux flottants.
Les matches sont généralement joués avec de petits budgets, mais la ferveur ne faiblit jamais. La production télévisuelle est faible, les infrastructures sont fragmentées, mais le talent est omniprésent. De jeunes joueurs sont formés dans les ligues locales, rêvant d’une carrière européenne, et les terrains locaux sont occupés jusque tard dans la nuit. Le football rassemble des personnes séparées par la politique ou la géographie. Les rivalités sont importantes lorsque le coup de sifflet est donné, mais l’amour du jeu n’est pas en reste.
La place de la musique dans la culture congolaise
La musique congolaise est un fort ciment social, qui se joue aussi dans les bars, les marchés et les stades. Il ne s’agit pas d’une musique d’ambiance mais plutôt d’un reflet de la vie quotidienne et de l’identité nationale. Comprenons ce qui fait ce son avant de nous jeter à l’eau :
- Les rythmes soukous : Les pistes de danse et les lieux de fête sont envahis par les lignes de guitare rapides et les percussions superposées.
- La frénésie du ndombolo : Musique rythmée qui fait groover les gens en leur faisant faire des pas de danse.
- Spectacles de rue : Des groupes locaux se produisent dans les coins, et la musique est gratuite.
Les musiciens sont des membres influents de la société. Ce n’est pas un hasard si les stades sont remplis de ces sons bien avant que le premier but ne soit marqué.
Le stade comme scène culturelle
Les stades se transforment en lieux bruyants et bondés où se mêlent sport et musique. Les supporters ne se contentent pas de buts, ils veulent du spectacle. Les vendeurs crient au rythme des haut-parleurs portables. Chaque partie devient une arène où s’affichent des pas de danse, des tenues de club et des encouragements. Ce n’est pas un supplément au match, mais cela fait partie de l’expérience. Le stade devient un lieu de rassemblement pour les musiciens, les supporters et les familles qui veulent s’amuser au-delà du match de football.
Spectacles en direct lors des matches
Avant le coup d’envoi, des groupes musicaux s’installent à l’intérieur et à l’extérieur des stades, et les foules se rassemblent des heures à l’avance pour les voir. Il ne s’agit pas de concerts officiels et les billets ne sont pas très chers ; ce sont simplement des musiciens locaux qui jouent de la batterie, de la guitare et de l’ampli avec leurs tubes soukous. Les joueurs s’échauffent souvent au son de la musique en direct sur les lignes de touche.
Pendant la mi-temps, le spectacle continue. Ils intègrent des cuivres et des danseurs pour que la pause ne perturbe pas l’énergie. La direction du stade leur permet parfois de faire ce qu’ils veulent, à condition que les supporters se divertissent. Le son n’est pas civilisé, mais il peut être entendu au-dessus des sifflets des arbitres. La musique des jours de match n’est pas une décoration en RDC. C’est l’une des attractions où tout le public est impliqué, même lorsque le ballon n’est pas en jeu.
Chants et danses des supporters
Les fans ne se contentent pas d’attendre qu’on leur donne la réplique. Ils dominent le son par des chants répétés, des passages d’appel et de réponse, et des paroles libres. Voici, avant d’entrer dans les détails, ce à quoi vous assisterez dans les stands :
- Des cercles de tambours spontanés : Des groupes portent leurs tambours et créent des batailles de tambours dans les gradins.
- Chants d’appel et de réponse : Les supporters de différentes sections s’échangent les répliques en lingala ou en swahili.
- Actions coordonnées : Des danses ritualisées qui font se lever des blocs entiers de supporters.
Le public devient ainsi un second acte, un parallèle au jeu sur le terrain. C’est l’une des raisons pour lesquelles la culture du football en RDC est unique.
Un coup de pouce à l’économie locale
Les jours de match, les buts ne sont pas la seule chose qui compte. Ils génèrent des revenus réels pour les vendeurs, les entreprises de transport et les entreprises locales. Aux portes du stade, de nombreux stands de nourriture proposent du poulet grillé et des bananes plantains frites. Les vendeurs proposent des klaxons en plastique, des maillots d’équipe et des boissons glacées aux supporters qui entrent dans le stade. Il s’agit là d’un aperçu de ce qui génère de l’argent le jour du match :
Activité | Prix typique (USD) | Impact |
Viande grillée | 1 à 2 par brochette | Soutien aux vendeurs d’aliments de rue |
Transport de personnes | 0,5-1 par trajet | Stimule les chauffeurs de moto-taxi locaux |
Produits dérivés pour les supporters | 3-5 par article | Profite aux petits vendeurs |
Boissons | 0,5-1 par bouteille | Revenu pour les kiosques familiaux |
Ces dépenses peuvent sembler modestes, mais lorsqu’elles sont multipliées par des milliers de spectateurs, elles deviennent significatives. Pour de nombreuses familles, les ventes réalisées les jours de match permettent de payer le loyer ou les frais de scolarité.
Inspirer la prochaine génération
Les enfants ne se contentent pas d’observer les étoiles, ils courent aussi après elles sur les terrains poussiéreux. Les cours d’école et les terrains municipaux sont occupés par des jeux pieds nus, les enfants imitant les pas qu’ils observent dans le stade. Les jeunes ont des uniformes faits maison portant le nom de leurs héros du TP Mazembe ou de l’AS Vita.
Ces rêves sont également influencés par la musique. Les chanteurs potentiels apprennent des chansons soukous et des paroles locales dans l’espoir d’attirer leur propre public. Ces exemples de modèles démontrent que le talent peut être une opportunité précieuse. Les parents ne sont peut-être pas en mesure de payer les frais d’inscription à l’académie et les instruments, mais ils encouragent le rêve. Le football et la musique ne sont pas des rêves mais une réalité.
Défis en matière d’infrastructures
En RDC, les stades sont souvent caractérisés par des fissures dans le béton, un éclairage défectueux et un manque de mesures de sécurité. Il n’y a pas de sorties claires ni d’assistance médicale lorsque les supporters se pressent dans les stades. Des améliorations sont nécessaires, mais les fonds sont rarement disponibles. Pour que cette fête des jours de match continue à se développer, il faut investir en fonction de la demande.